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Alors que le nombre de véhicules ne cesse d’augmenter sur nos routes, de plus en plus de stations-service se retrouvent ironiquement abandonnées un peu partout en Amérique du Nord et en Europe.

Comme je le mentionnais dans l’une de mes premières chroniques au Journal Métro, les stations-service de petite taille luttent continuellement pour survivre dans ce marché ultra-compétitif de la pompe à essence. La fluctuation du prix du pétrole, les marges de profit minimes et l’emprise des « super stations-service » avec restaurant et lave-auto expliquent majoritairement ces disparitions.

À Montréal seulement, 85 stations-service ont dû fermer leurs portes au cours des cinq dernières années selon le Kent Group, une entreprise de recherche gravitant autour de l’univers pétrolier.

Résultat? Les bâtiments fantômes se multiplient, attirant les graffiteurs et autres vandales.

Est-ce donc possible de leur offrir une seconde vie, du moins temporairement?

À New York, un artiste vient tout juste de convertir une station-service désaffectée en œuvre d’art éphémère. Cette intervention urbaine a fait naître en plein cœur de la ville un paysage plutôt surréaliste, composé d’une douzaine de moutons dispersés autour des pompes à essence.

L’installation a été réalisée grâce au programme d’art public Getty Station, une idée du développeur immobilier et collecteur d’art Michael Shvo afin de créer des expositions en plein air au cœur du quartier de Chelsea.

Voici donc quelques images de cette oeuvre:

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Combinant l’art du tricot, la récupération et le design urbain, Tricotons la rue est une superbe initiative communautaire qui prendra officiellement forme ce jeudi, 18h, dans le Sud-Ouest de Montréal.

Grâce à des séances de tricotage organisées en plein air, au marché Atwater et dans une douzaine d’organismes communautaires, 300 citoyens de tout âge ont pu participer à la création d’une cinquantaine d’oeuvres artistiques éphémères, qui recouvriront les bancs du parc Garneau.

Plus de 300 vieux draps ont été découpés et réutilisés pour la conception de ces œuvres collectives.

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Voici donc une courte vidéo, réalisée par le documentariste Benoit Desjardins, portant sur le processus de création de Tricotons la rue

Moulins

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Misant de plus en plus sur la culture comme moteur de développement économique, les quartiers Sainte-Marie et Saint-Jacques lancent un appel de projets aux artistes de la rue Parthenais pour la 1ère édition des Moulins d’art.

Inspirées des moulins à prières tibétains, ces installations artistiques se composent de 6 rouleaux verticaux, sur lesquels sont imprimées des photographies ou des œuvres d’art. Le thème : l’effervescence créative de la rue Parthenais.

Au total, 3 séries de moulins verront le jour dans ce secteur du centre-ville en septembre prochain. Les propositions peuvent être soumises par un artiste seul ou par un collectif avant le 10 août 2013. À noter que tous les domaines artistiques sont admissibles.

Pour plus de détails, cliquez ici.

Parking NYC

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« Vraiment l’un des plus laids morceaux d’architecture que j’ai eu le privilège de décorer ». Voilà comment l’artiste new yorkais Steve Power décrit la structure de béton qui a récemment servi de toile de fond pour l’une de ses créations.

Situé à l’intersection des rues Livingston et Hoyt à Brooklyn, ce projet artistique a été réalisé avec les autorités municipales pour embellir un stationnement étagé, dont la structure s’était considérablement dégradée avec le temps.

L’initiative s’inscrit également dans une série de mesures pour démocratiser l’art dans les rues de la métropole.

Une idée inspirante pour combattre notre bétonophobie collective, qui rappelle notamment les actions entreprises ces dernières années par le Plateau Mont-Royal pour mettre un peu de couleur sous quelques viaducs.

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Crédits: Pierre Longtin
Crédits: Pierre Longtin

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Le Musée des beaux-arts de Montréal (MBAM) a inauguré la semaine dernière une œuvre d’art éphémère du réputé architecte-paysagiste Claude Cormier.

Intitulée TOM II: Champ de pavots, la proposition artistique extérieure a été installée dans le Jardin de sculptures, un espace urbain regroupant 23 créations d’artistes locaux et internationaux au cœur du campus muséal. Inspiré par le tableau de Claude Monet intitulé Coquelicots, Claude Cormier a transformé le site en un « champ de fleurs » où les piétons pourront déambuler à leur guise.

5 060 TOM (Temporary Overlay Markers), un outil utilisé en génie routier pour séparer des voies de circulation automobile, ont été utilisés pour la conception de l’œuvre.

À contempler jusqu’en octobre prochain.

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Originaire d’Atlanta, le graffiteur  Alex Brewer (mieux connu sous son nom d’artiste Hense) a récemment été embauché par la ville de Washington dans le cadre d’un programme de revitalisation de divers quartiers abandonnés. Son mandat: ressusciter artistiquement une église désaffectée.

S’inspirant de la vocation de son futur voisin, un musée d’art contemporain, l’artiste a créé une toile géante en couvrant entièrement de peinture multicolore l’édifice religieux. Le résultat, qui n’est pas sans rappeler le mouvement expressionniste, est pour le moins surprenant, pour ne pas dire choquant aux yeux de certains.

Est-ce qu’une telle initiative pourrait voir le jour à Montréal ou est-ce trop audacieux? Sincèrement, je n’ai pas la réponse à cette question. Rappelez-vous simplement la ridicule controverse de 2010 entourant l’œuvre d’art Milieu Humide du consortium Atelier In Situ et VLAN paysages. Certains Montréalais ont demandé son démantèlement immédiat pour « atteinte au bon goût ». Imaginez! Alors peinturer un arc-en-ciel géant sur un bâtiment de notre patrimoine religieux, même abandonné, me semble une aventure périlleuse pour l’artiste qui s’y tenterait. Mais bon, j’espère sincèrement me tromper.

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À propos de Hense

Actif depuis le début des années 90, Hense a décroché de nombreux contrats du genre un peu partout sur la planète, allant des États-Unis à l’Espagne, la France, le Japon ou encore le Mexique. Ses œuvres extérieures se concentrent surtout sur des bâtiments désaffectés ou encore sur des infrastructures routières.

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