Hank Butitta en avait marre d’élaborer des projets universitaires qui tombaient rapidement dans l’oubli une fois la session terminée.

Pour sa maîtrise, le jeune étudiant en architecture de l’Université du Minnesota désirait plutôt travailler sur un projet concret et stimulant, qu’il pourrait bâtir de ses propres mains.

C’est pourquoi il décide d’acheter impulsivement, une semaine seulement avant la rentrée en classe, un vieil autobus scolaire sur le site de petites annonces classées Craigslist.

Son coût? 3000$. Son idée ? Transformer cet autobus en maison mobile!

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Le futur architecte a réussi à convaincre ses professeurs de maîtrise d’en faire son projet de session, et a obtenu l’autorisation de l’université pour garer son véhicule à proximité de l’école d’architecture.

En 15 semaines, un espace habitable de 21 m2 a été progressivement aménagé avec la complicité de ses professeurs. Hank Butitta a dessiné, fabriqué et installé six lits, un évier, une toilette et quelques tables.

Le résultat est franchement réussi !

A-t-il obtenu une bonne note pour la réalisation de cet audacieux projet universitaire ? L’histoire ne le dit malheureusement pas.

Chose certaine, l’étudiant semble bien fier d’exhiber son nouvel autobus et fait actuellement le tour des États-Unis avec quelques amis pour le tester.

Suivez son périple en cliquant ici.

Voyez également la vidéo de présentation de Hank Butitta:

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Inauguré en 1862, le Het Arresthuis (La Maison du Jugement) a accueilli pendant plus d’un siècle et demi des prisonniers condamnés par les tribunaux des Pays-Bas.

En 2002, l’établissement carcéral a été cédé à des embaumeurs, pour finalement fermer officiellement ses portes à peine 5 ans plus tard.

Difficile de croire qu’aujourd’hui, des vacanciers de partout sur la planète paient des centaines de dollars pour séjourner dans cet établissement, récemment converti en hôtel de luxe par la firme Van der valk design.

Baptisés avec des noms tels que « L’avocat » ou « Le juge », 36 chambres et 7 suites ont été brillamment aménagées à l’intérieur des murs.

 Voyez le résultat:

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L’été dernier, je vous partageais sur ce blogue ma jalousie pour les employés de Google à Londres, qui ont la chance d’œuvrer depuis quelques mois dans un environnement de travail drôlement stimulant.

Cette jalousie se transpose maintenant sur les employés des bureaux de Tel Aviv en Israël, qui ont accès depuis peu à de superbes bureaux dessinés par la firme de design Camenzind Evolution.

Les différents décors ont été inspirés de paysages que l’on retrouve aux quatre coins du pays, autant en ville qu’à la campagne.

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À VOIR ÉGALEMENT | Quelques photos des bureaux de Montréal: http://bit.ly/FRHoYO

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On a probablement déjà tous fantasmé un jour d’avoir accès à une salle de repos au boulot où l’on pourrait s’assoupir pendant quelques minutes à l’heure du lunch. Ou encore, de pouvoir s’allonger sur un lit dans un grand aéroport international lorsqu’on doit patienter pendant plusieurs heures entre deux vols.

C’est précisément pour répondre à ces besoins que le Sleepbox, un concept d’origine russe, a été inventé. Proposant une cabine au design bien élégant, le Sleepbox permet de vous reposer en toute intimité, en plus d’avoir accès à divers services complémentaires comme l’Internet sans fil, une prise de courant ou encore la télévision locale.

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Selon les créateurs, cette cabine peut facilement s’insérer dans un lieu public, à l’intérieur comme à l’extérieur, ou encore dans le secteur privé (comme dans une tour à bureaux, par exemple). En exigeant à peine quelques dollars par utilisation, le Sleepbox peut rapidement se rentabiliser.

Seule crainte face à ce concept: l’hygiène et la salubrité des lits. Ce n’est probablement pas facile de garder ces espaces propres en tout temps, surtout dans un lieu public comme une gare ou un aéroport. Disons simplement qu’une bonne inspection visuelle s’impose avant de s’y allonger.

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On apprenait récemment que le groupe UTILE (Unité de travail pour l’implantation de logements étudiants) souhaitait récupérer partiellement l’Îlot Voyageur pour la convertir en coopérative de résidences étudiantes.

Leur projet en est toujours à ses premiers balbutiements, mais voici tout de même un superbe concept immobilier londonien qui pourrait peut-être alimenter la réflexion entourant le développement de leur idée.

Baptisé le Scape, ce complexe peut accueillir annuellement plus de 600 étudiants dans un quartier situé à l’est de la ville. Le concepteur Ab Rogers s’est inspiré du design ergonomique de cabines de trains pour concevoir ses étroites unités de 12,5 m2.  L’espace habitable est donc réduit au maximum, sans pour autant étouffer ses occupants étant donné la présence de larges fenêtres dans chaque unité et un mobilier blanc se fondant dans la pièce.

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Chaque salle du bâtiment présente un esthétisme sobre, dynamisé par l’ajout de couleurs vives, notamment intégrées au mobilier.

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En plus des microappartements, le complexe comprend deux restaurants où les résidents peuvent étudier ou simplement socialiser, ainsi qu’une salle de divertissement.

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Le Scape a été officiellement inauguré en septembre dernier.

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À voir également | Les impressionnants bureaux de Google à Londres

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Avec le Salon du livre de Montréal qui vient à peine de se terminer, les amoureux de littérature et d’architecture seront assurément charmés par cette petite suggestion de la semaine.

Considéré comme l’un des meilleurs blogues de l’année 2012 par le Time Magazine, Bookshelf Porn se présente comme un véritable hommage à des lieux du monde entier où le bouquin est à l’honneur.

De la simple bibliothèque privée à New York à une vaste librairie contemporaine à Mexico, cette remarquable initiative virtuelle est constamment mise à jour grâce à la participation des internautes.

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Voici un très bref aperçu de ce que l’on retrouve sur ce site:

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Une bibliothèque publique à couper le souffle a été inaugurée il y a quelques jours au Pays-Bas. Son nom : La Book Mountain Library.

De l’extérieur, le bâtiment attire l’œil, mais sans plus. La firme MVRDV s’est inspirée du passé rural du site en concevant une version contemporaine des traditionnelles fermes hollandaises qui occupaient l’endroit il y a plusieurs décennies. Ce concept a laissé place à une bibliothèque, au toit de forme pyramidale, composée d’une ossature de verre laissant pénétrer la lumière naturelle tout au long de la journée.

Mais cette banalité structurale est loin de se refléter à l’intérieur de la bibliothèque. Une fois qu’on y franchit les portes, le projet prend carrément une autre dimension avec une spirale de livres géante qui s’élève sur plus de 4 niveaux. Presque qu’un demi-kilomètre de bouquins étalés les uns à côté des autres. Au sommet, les visiteurs ont l’opportunité de lire confortablement leurs trouvailles en ayant une superbe vue panoramique sur le quartier.

En plus des livres, la Book Mountain Library contient un petit auditorium, un centre éducationnel, des salles de réunions, des bureaux et un club d’échec.

Et petit détail anodin qui m’a fait bien sourire en lisant sur ce projet. La structure de verre est peut-être bien appréciée pour maximiser la lumière naturelle, mais la vie des livres exposés directement au soleil sera écourtée de 4 ans. Un sacrifice qui en vaut la chandelle, j’imagine.

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Tel que mentionné dans ma plus récente chronique au Journal Métro, de plus en plus de petites stations-service en Amérique du Nord ferment leurs portes, écrasées par le marché ultra-compétitif de la pompe à essence. Les raisons qui expliquent ces disparitions sont multiples : fluctuation du prix du pétrole, marges de profit minimes et l’emprise des « supers stations-service » avec restaurant et lave-auto. Offrir une deuxième vie à ces bâtiments abandonnés reste bien évidemment dans le domaine du possible, si la volonté y est bien sûr… ce qui n’est pas souvent le cas ! Les promoteurs préfèrent souvent les détruire et rentabiliser ces terrains avec d’autres projets plus lucratifs.

Pour faire un parallèle avec cette chronique, je suis tombé par hasard il y a quelques semaines sur un projet très original (et très réussi !) à Toronto. Un vieux garage automobile, qui servait à peinturer des voitures depuis les années 50, a été récemment converti par la firme d’architectes Munge Leung en un restaurant très tendance du Fashion District.

Le concept ? Conserver l’esprit industriel qui a régné à cet endroit pendant plusieurs décennies en y ajoutant une touche moderne sans prétention. Sa structure bétonnée, sa porte de garage rouillée et ses briques tachetées ont donc été conservées et intégrées à cette seconde vie. Les designers ont même pris soin d’ajouter au décor d’anciens éléments du garage automobile tel qu’un coffre à outils maintenant utilisé comme comptoir de réception. Des pintes d’huile à moteur ont également été parsemées un peu partout dans le restaurant.

En tant qu’épicurien, j’y sentais pratiquement encore l’huile à moteur.

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Voici quelques images de ce restaurant en question:

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Victime de son succès des dernières années, le Musée des beaux-arts de Montréal (MBAM) ne répondait plus à la demande des écoles et des familles qui souhaitaient venir entreprendre des activités pédagogiques. C’est pourquoi l’institution montréalaise s’est lancée dans un vaste chantier en septembre 2011 pour doubler ses espaces éducatifs.

L’attente en aura valu la chandelle. Après plus de 12 mois de travaux, 400,000$ d’investissement et la complicité de la firme d’architectes Provencher Roy + Associés, les jeunes esprits créatifs possèdent dorénavant de nouveaux terrains de jeu où ils peuvent s’exprimer en toute liberté.

Inaugurés la semaine dernière, ces Studios Art & Éducation Michel de la Chenelière ont de quoi émerveiller les visiteurs. Les architectes auraient facilement pu se contenter de simples couleurs vives et de motifs enfantins pour satisfaire la clientèle, mais ce n’est pas le cas ici. On a plutôt opté pour un design audacieux et convivial faisant appel à des artistes de renom pour habiller l’espace.

Dès son entrée, le MBAM nous plonge dans l’univers ludique d’un lounge familial décoré par de gigantesques dessins en noir et blanc. Campées entre le graffiti et la bande-dessinée, ces créations magistrales signées par 20 artistes du collectif En Masse se greffent sur l’ensemble des murs et des plafonds. Difficile de ne pas se laisser séduire par le talent de ce collectif. Ce lounge permet aux familles de se reposer et de prendre part à différentes activités pédagogiques organisées par l’établissement.

Dans la partie inférieure des studios, les jeunes Picasso en herbe ont l’opportunité de faire aller les pinceaux. Le MBAM s’est offert sept ateliers réservés aux écoles et aux camps de jour de la région. Le mobilier de chaque pièce est sensiblement le même, mais se présente en diverses couleurs vives d’un local à l’autre. Du mauve betterave au rouge pompier, chaises, tables et tabliers permettent aux enfants de créer des œuvres d’art en toute quiétude. Le musée s’attend à recevoir près de 100 000 écoliers uniquement au cours de la prochaine année.

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Autre réalisation notable à proximité des ateliers est l’une des plus récentes créations du designer Claude Cormier intitulée Les Peluches. Au total, 3000 toutous recyclés, provenant d’une exposition antérieure du musée, ont été agencés sur un tableau mural formant une mosaïque arc-en-ciel. De quoi faire ressortir son cœur d’enfant.

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Rare sont les projets architecturaux de qualité adressés à une jeune clientèle. Le MBAM a fait preuve d’audace avec ces nouveaux studios pédagogiques et c’est tout à son honneur. Le détour en vaut franchement la peine, même sans enfant, surtout pour les œuvres bédéesques du collectif En Masse.

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VISUEL | Pour plus de photos du projet, cliquez ici.

À LIRE ÉGALEMENT | Une école qui en fait voir de toutes les couleurs!

 

Alors que les États-Unis tentent toujours de se remettre de la récente crise économique, le commerce au détail a largement souffert ces dernières années en sol américain. Même les géants de ce secteur, comme Walmart, ont été contraints de réduire leurs effectifs et de mettre la clé aux portes des magasins les moins rentables. De nombreux bâtiments de cette chaîne américaine, ayant en moyenne une superficie de plus de 2 terrains de football, ont ainsi été abandonnés, devenant rapidement des cibles de choix pour les vandales.

C’est notamment ce qui est arrivé dans la ville de McAllen au Texas. Les autorités municipales ont cependant pris rapidement la situation en main et ont mandaté la firme d’architectes Meyer, Scherer & Rockcastle pour dénicher une deuxième vie à leur magasin Walmart désaffecté. Résultat? McAllen possède maintenant l’une des plus grandes bibliothèques publiques des États-Unis! Sur un seul plancher, vous y retrouvez plus d’une dizaine de locaux informatiques, 16 salles de réunion, 14 espaces pour étudier ou lire, un auditorium, une galerie d’art, un magasin de livres usagés et un café. Le concept a grandement séduit les maires de diverses villes américaines qui envisagent sérieusement des projets similaires pour ressusciter leurs bâtiments fantômes.

À quoi ressemble cette bibliothèque? La voici…

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À noter que cette bibliothèque vient tout juste de remporter le International Interior Design Association’s 2012 Library Interior Design Competition.

Crédits photo: Meyer, Scherer & Rockcastle