Hank Butitta en avait marre d’élaborer des projets universitaires qui tombaient rapidement dans l’oubli une fois la session terminée.

Pour sa maîtrise, le jeune étudiant en architecture de l’Université du Minnesota désirait plutôt travailler sur un projet concret et stimulant, qu’il pourrait bâtir de ses propres mains.

C’est pourquoi il décide d’acheter impulsivement, une semaine seulement avant la rentrée en classe, un vieil autobus scolaire sur le site de petites annonces classées Craigslist.

Son coût? 3000$. Son idée ? Transformer cet autobus en maison mobile!

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Le futur architecte a réussi à convaincre ses professeurs de maîtrise d’en faire son projet de session, et a obtenu l’autorisation de l’université pour garer son véhicule à proximité de l’école d’architecture.

En 15 semaines, un espace habitable de 21 m2 a été progressivement aménagé avec la complicité de ses professeurs. Hank Butitta a dessiné, fabriqué et installé six lits, un évier, une toilette et quelques tables.

Le résultat est franchement réussi !

A-t-il obtenu une bonne note pour la réalisation de cet audacieux projet universitaire ? L’histoire ne le dit malheureusement pas.

Chose certaine, l’étudiant semble bien fier d’exhiber son nouvel autobus et fait actuellement le tour des États-Unis avec quelques amis pour le tester.

Suivez son périple en cliquant ici.

Voyez également la vidéo de présentation de Hank Butitta:

Victime de son succès des dernières années, le Musée des beaux-arts de Montréal (MBAM) ne répondait plus à la demande des écoles et des familles qui souhaitaient venir entreprendre des activités pédagogiques. C’est pourquoi l’institution montréalaise s’est lancée dans un vaste chantier en septembre 2011 pour doubler ses espaces éducatifs.

L’attente en aura valu la chandelle. Après plus de 12 mois de travaux, 400,000$ d’investissement et la complicité de la firme d’architectes Provencher Roy + Associés, les jeunes esprits créatifs possèdent dorénavant de nouveaux terrains de jeu où ils peuvent s’exprimer en toute liberté.

Inaugurés la semaine dernière, ces Studios Art & Éducation Michel de la Chenelière ont de quoi émerveiller les visiteurs. Les architectes auraient facilement pu se contenter de simples couleurs vives et de motifs enfantins pour satisfaire la clientèle, mais ce n’est pas le cas ici. On a plutôt opté pour un design audacieux et convivial faisant appel à des artistes de renom pour habiller l’espace.

Dès son entrée, le MBAM nous plonge dans l’univers ludique d’un lounge familial décoré par de gigantesques dessins en noir et blanc. Campées entre le graffiti et la bande-dessinée, ces créations magistrales signées par 20 artistes du collectif En Masse se greffent sur l’ensemble des murs et des plafonds. Difficile de ne pas se laisser séduire par le talent de ce collectif. Ce lounge permet aux familles de se reposer et de prendre part à différentes activités pédagogiques organisées par l’établissement.

Dans la partie inférieure des studios, les jeunes Picasso en herbe ont l’opportunité de faire aller les pinceaux. Le MBAM s’est offert sept ateliers réservés aux écoles et aux camps de jour de la région. Le mobilier de chaque pièce est sensiblement le même, mais se présente en diverses couleurs vives d’un local à l’autre. Du mauve betterave au rouge pompier, chaises, tables et tabliers permettent aux enfants de créer des œuvres d’art en toute quiétude. Le musée s’attend à recevoir près de 100 000 écoliers uniquement au cours de la prochaine année.

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Autre réalisation notable à proximité des ateliers est l’une des plus récentes créations du designer Claude Cormier intitulée Les Peluches. Au total, 3000 toutous recyclés, provenant d’une exposition antérieure du musée, ont été agencés sur un tableau mural formant une mosaïque arc-en-ciel. De quoi faire ressortir son cœur d’enfant.

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Rare sont les projets architecturaux de qualité adressés à une jeune clientèle. Le MBAM a fait preuve d’audace avec ces nouveaux studios pédagogiques et c’est tout à son honneur. Le détour en vaut franchement la peine, même sans enfant, surtout pour les œuvres bédéesques du collectif En Masse.

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VISUEL | Pour plus de photos du projet, cliquez ici.

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Depuis l’ouverture du centre culturel Dar Al Maghrib, Montréal peut maintenant se vanter de posséder son « Petit Maroc ».  

Ce nouvel espace interculturel, situé à l’intersection des rues Berri et Viger, ouvre une véritable fenêtre sur la culture marocaine tout en favorisant un dialogue avec l’ensemble de la communauté québécoise. Conçu par la firme ACDF, le bâtiment présente une audacieuse fusion entre les plus pures traditions marocaines des riads et le modernisme architectural québécois.

Ce centre culturel est doté de salles multifonctionnelles, d’un centre de documentation, d’un espace d’exposition, de salles de classe et d’un salon typiquement marocain pour accueillir diverses formes de réunions.

À noter que selon les dernières statistiques de l’Ambassade du Royaume du Maroc au Canada, près de 100 000 Marocains résident actuellement au pays, dont 80 % au Québec.

Quelques faits notables sur la conception du bâtiment:

Les mosaïques de céramique:

Présentes sur tous les niveaux du centre culturel, les mosaïques de céramique ont été fabriquées directement à Casablanca par des artisans locaux, puis assemblées à Montréal par ces derniers. Les architectes du projet tenaient à assurer l’authenticité du décor afin de ne pas exhiber un mince pastiche de l’art marocain.

La présence de moucharabieh:

Fréquemment utilisé dans l’architecture des pays arabes, le concept du moucharabieh servait traditionnellement à la ventilation passive d’un bâtiment tout en filtrant l’entrée de lumière naturelle. Dans ce cas-ci, le grillage métallique perforé camouffle un bureau de l’institution et quelques éléments mécaniques.

Le salon typiquement marocain:

La splendeur et l’authenticité des détails de construction du salon marocain tranchent radicalement avec le design plus épuré du reste du bâtiment. Le chargé de projet, Louis-Philippe Frappier, s‘est rendu directement au Maroc pour dénicher l’inspiration nécessaire lors de la conception de l’édifice.

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