Il y avait déjà plusieurs mois que je talonnais les copropriétaires du réputé restaurant Tapeo, dans Villeray, pour savoir comment ils allaient réinvestir l’argent amassé via leur fameux Fonds de design urbain.

Leur quoi, dites-vous?

Petit retour en arrière… En juillet 2013, le restaurant annonce la création du Fonds Tapeo, en marge de leur dixième anniversaire, pour soutenir la communauté et le développement urbain de leur quartier.

L’initiative sera alimentée par les ventes d’un « tapas du mois », imaginé et cuisiné par la chef de l’établissement, Marie-Fleur St-Pierre. Les citoyens du coin sont également invités à soumettre leurs idées d’opérations de verdissement à privilégier dans leur secteur.

Voilà donc pour le rappel.

Eh bien, treize moi plus tard, on connaît [enfin!] la teneur des projets qui ont été retenus par les propriétaires de l’établissement, en partenariat avec l’arrondissement de Villeray-Saint-Michel-Parc-Extension. Le tout a été dévoilé hier soir dans le cadre de leur grande soirée anniversaire.

S’inspirant d’initiatives new yorkaises, le Tapeo contribuera tout d’abord au réaménagement de l’intersection des rues Lajeunesse et Villeray dès le printemps prochain. On souhaite créer un nouvel « espace citoyen » qui permettra non seulement d’apaiser la circulation automobile, mais également d’embellir cette zone fortement minéralisée avec un peu de verdure et quelques fleurs.

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Source: Tapeo
Source: Tapeo

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Mais leur implication ne s’arrêtera pas là.

Dès l’été prochain, le Tapeo contribuera également financièrement au verdissement des ruelles adjacentes à la rue de leur établissement (rue Villeray). La première dans leur mire se situe entre Henri-Julien et Drolet.

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Source: Google Street View
Source: Google Street View

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Il s’agit là d’une superbe initiative citoyenne [pour ne pas dire exemplaire] qui, espérons-le, inspirera peut-être d’autres acteurs du quartier à faire de même…

 

Avec l’arrivée de l’été, de la saison touristique et du 375e anniversaire de Montréal, je ne peux m’empêcher de relancer le débat sur l’avenir de notre Vieux-Port.

Le site a beau être le lieu touristique le plus fréquenté en province (en moyenne 6 millions de visiteurs chaque année avec l’Igloofest, les feux d’artifice, etc.), il fait pitié.

Certes, la défunte Société du Vieux-Port a posé des gestes significatifs ces dernières années pour améliorer la dimension événementielle du site avec la plage urbaine, le Centre des sciences, la Scena… Mais on a oublié l’essentiel: la vitrine sur le fleuve Saint-Laurent.

Comment se fait-il que le boardwalk le plus significatif de Montréal ne soit qu’une large voie asphaltée, conçue pour les voitures, plutôt qu’une accueillante promenade piétonnière bordée de chaises longues pour admirer la beauté du paysage?

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03 - Vieux-Port de Montréal

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J’espérais sincèrement que le 375e anniversaire de Montréal en 2017 (et, par le fait même, le 150e anniversaire de la Confédération) puisse être l’élément déclencheur auprès d’Ottawa pour revitaliser ses installations du Vieux-Port, mais rien ne laisse présager une telle initiative. Du moins, pour le moment.

En appelant les autorités concernées, on me confirme que des discussions sont actuellement en cours pour l’anniversaire de la métropole, mais qu’aucune décision n’a encore été prise. On réfléchit notamment à la possibilité de convertir le vieux Hangar 16 en un centre d’événements et d’expositions internationales, mais sans plus. La vision d’ensemble semble donc avoir été écartée du processus… encore une fois.

Dommage lorsqu’on considère que le Vieux-Port a dépensé l’argent des contribuables ces dernières années pour l’élaboration d’un grand plan directeur  visant à mettre en valeur sa vitrine maritime.

Bien des gens l’ignorent, mais l’architecte paysagiste de renommée internationale, Claude Cormier, a en effet planché sur une vision d’ensemble qui unifierait les installations du Vieux-Port. Il l’a fait au même moment où il concevait la Plage de l’Horloge en souhaitant offrir à Montréal un boardwalk digne d’une grande métropole internationale.

Eh bien, le Vieux-Port m’a fait comprendre qu’il valait mieux ne pas retenir son souffle. Son travail risque fort bien d’être tabletté…

 

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Pendant ce temps, plusieurs grandes villes nord-américaines, telles que Chicago, Toronto et New York, investissent des sommes considérables pour revitaliser leurs vitrines maritimes au grand bonheur des résidants et des touristes.

Voici l’exemple du New Westminster Pier Park, en Colombie-Britannique, qui vient tout juste de se voir décerner un prix national de design urbain de l’Institut royal d’architecture du Canada:

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ibiketo.ca
ibiketo.ca

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Le débat entourant la cycliste qui est décédée plus tôt cette semaine sur la rue St-Denis me rend drôlement mal à l’aise.

Mal à l’aise qu’une pauvre orthophoniste de 33 ans ait dû mourir tragiquement, écrasée sous un poids lourd, pour que nos élus réalisent l’importance d’apporter rapidement des changements majeurs au Code de la sécurité routière. Une refonte s’impose depuis déjà trop longtemps pour y inclure les vélos… de plein droit!

Mal à l’aise qu’une ville comme Montréal, qui se targue depuis l’ère Tremblay d’être la capitale nord-américaine du vélo, n’ait pas déjà aménagé, dans le passé, des mesures temporaires pour sécuriser le passage des cyclistes sous les viaducs achalandés.

Mal à l’aise qu’un nombre incalculable d’intersections névralgiques soient aussi pauvrement aménagées pour y accueillir convenablement les cyclistes et les piétons. Si la peinture au sol n’y est pas effacée trois fois sur quatre, ce sont les saillies de trottoir qui manquent à l’appel pour permettre aux Montréalais de patienter en toute sécurité aux intersections.

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Intersection Berri Cherrier
Intersection Berri / Cherrier

Mal à l’aise que les policiers du SPVM sévissent à l’endroit des cyclistes qui n’ont pas de réflecteurs sur leur vélo, mais qui se contrefoutent que 90% des voitures ne s’arrêtent jamais aux passages piétonniers… pourtant bien identifiés au sol. Il serait grand temps que l’on développe cette culture du partage de la route, comme c’est le cas dans plusieurs autres provinces canadiennes. Si on créait simplement un fond de design urbain avec les contraventions des automobilistes délinquants envers les passages piétonniers, je suis convaincu qu’on pourrait facilement financer le réaménagement de plusieurs rues, et ce, en quelques mois seulement.

Mal à l’aise, qu’en 2014, on prenne si peu au sérieux les piétons et les cyclistes aux abords des chantiers de construction, qui se multiplient comme de la mauvaise herbe sur l’île. Pourquoi doit-on déambuler dans la rue, avec les voitures, lorsqu’un chantier empiète sur le domaine public au lieu d’avoir un passage alternatif sécuritaire? On le fait pourtant dans plusieurs grandes villes du monde. Pourquoi pas à Montréal?

Bref, à quand une série de mesures concrètes, déployées uniformément sur l’île, pour faire de notre métropole une ville à l’échelle humaine du 21e siècle?

Montréal a grandement besoin d’un plan d’action similaire à celui de New York, comme je le mentionnais en janvier dernier dans une de mes chroniques du Journal Métro.

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Source: New York City DOT
Source: New York City DOT

 

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Le succès fulgurant du High Line de New York semble avoir réveillé la classe politique à l’échelle internationale en voyant les retombées économiques que peut engendrer un projet urbain aussi audacieux.

Uniquement sur le plan touristique, la Grosse Pomme s’est offerte une incroyable campagne de publicité avec la conversion de ce vieux chemin de fer en parc urbain linéaire. Tous les magazines et blogues touristiques en ont parlé. De nombreux architectes et urbanistes ont étudié le projet. Les passants l’ont photographié des milliers de fois et en ont parlé sur les médias sociaux. Bref, le High Line est devenu une signature incontournable extrêmement lucrative pour la ville, tout comme Central Park ou Times Square.

Ce n’est donc pas surprenant de constater que plusieurs autres grandes métropoles du monde souhaitent reproduire ce succès inespéré en mettant en branle des chantiers similaires.

À Chicago, par exemple, l’aménagement du Bloomingdale Trail, un parc linéaire de 4,7 km également aménagé sur les rails d’un chemin de fer abandonné, est déjà en cours. Doté d’un budget de 53,7 M$, le projet devrait voir le jour [en principe] d’ici la fin de l’année.

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À Sydney, on vient tout juste de procéder à la première pelletée de terre d’un futur High Line australien qui s’étendra sur près d’un demi-kilomètre. L’initiative consiste à convertir, encore là, un corridor ferroviaire désaffecté en zones piétonnes et cyclables afin de relier diverses institutions muséales et universitaires. Difficile de douter du succès que remportera la ville avec un tel concept en voyant les images ci-dessous:

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À Washington, un organisme à but non lucratif vient de lancer une compétition internationale de design pour la conception d’un nouveau parc linéaire qui chevauchera une rivière du secteur. Le but: reconnecter deux quartiers de la ville par un nouveau « poumon vert ». Voici la vidéo de présentation:

 

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Bref, ça bouge ailleurs sur la planète avec de multiples projets structurants, mais surtout inspirants, pour redynamiser le tissu urbain.

Peut-on en espérer autant avec le recouvrement partiel de l’autoroute Ville-Marie? Je le souhaite sincèrement.

Si ce projet va de l’avant comme le souhaite Monsieur Coderre, on ne pourra se permettre de faire les choses à moitié. Recouvrir Ville-Marie avec une simple passerelle, du gazon et quelques fleurs ici et là serait complètement ridicule. Ce serait créer un autre éléphant blanc pour Montréal.

On devra donc être créatif (tout en restant responsable sur le plan budgétaire) afin de s’assurer d’engendrer des retombées économiques qui surpasseront largement la facture de ce recouvrement, comme le High Line de New York.

Et espérons également que ce début de recouvrement de l’A-720 ne soit qu’une première étape d’une série de deux, trois ou quatre chantiers. Le Palais des congrès doit être agrandi; Le Square Viger ne demande qu’à être revitalisé; Le site de Radio-Canada doit être repensé et mieux exploité.

Développons donc, pour une fois, une vision à long terme pour ce qui pourrait devenir une grande fierté montréalaise.

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Suis-je le seul à avoir été surpris d’apprendre vendredi dernier que le maire de Montréal, Denis Coderre, souhaitait aller de l’avant avec un projet de recouvrement partiel de l’autoroute Ville-Marie?

Était-ce inclus dans sa plateforme électorale ? Pas que je sache. Y réfléchissait-il depuis plusieurs mois? Si c’était le cas, il a évité de le crier haut et fort.

Et non seulement Monsieur Coderre désire assouvir ce vieux fantasme de politiciens et d’urbanistes, il prend également soin de confier le dossier à son principal adversaire politique, le chef de Projet Montréal Richard Bergeron !

« Si je confie ce mandat à M. Bergeron, explique Denis Coderre, ce n’est pas à titre de chef de l’Opposition officielle, mais plutôt comme conseiller de l’arrondissement de Ville-Marie, pour ses compétences approfondies en urbanisme, et parce que son amour de Montréal ne fait aucun doute. Avec la ténacité qu’on lui connaît, j’ai la conviction qu’il saura mener ce projet à bon port ».

Quelle classe tout de même.

En même temps, s’il y a bien un politicien montréalais qui croit plus que tout aux bénéfices potentiels du recouvrement de cette horrible cicatrice urbaine, c’est bien le chef de Projet Montréal. Il en a tout de même fait l’un de ses chevaux de bataille lors de la plus récente campagne électorale.

Il devra donc s’assurer de créer un véritable legs pour le 375e de la métropole, en retissant les liens entre le centre-ville et le Vieux-Montréal grâce à une nouvelle place publique autour de la station de métro Champs-de-Mars.

Monsieur Bergeron doit déjà avoir quelques idées en tête, mais comme c’est un dossier qui me tient également à cœur, j’ai tout de même pris soin de rassembler quelques projets internationaux inspirants pour contribuer à sa réflexion.

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Klyde Warren Park

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À Dallas, au Texas, un partenariat public-privé a permis la création du Klyde Warren Park, un vaste espace vert chevauchant une autoroute à huit voies très similaire à Ville-Marie.

Inauguré en 2012, ce projet de 122 M$ propose aux familles du secteur une série d’activités tout au long de l’année, de la présentation de concerts en plein air à des séances de yoga en groupe.

Les bénéfices de cette initiative n’ont pas tardé à se faire ressentir. En plus de réduire significativement la création d’îlots de chaleur, la demande pour les propriétés des quartiers avoisinants a considérablement augmenté au cours des derniers mois, tout comme la valeur foncière des édifices. Certains médias locaux parlent carrément de renaissance pour ce secteur de la ville, longtemps négligé par les autorités municipales.

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CityArchRiver

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Chapeauté par la firme d’architecture de paysage Michael Van Valkenburgh Associates, le CityArchRiver Project s’inscrit dans un vaste plan de revitalisation de St. Louis [au Missouri] qui comprend deux objectifs principaux : 

1-    Mettre en valeur les berges de la ville et le Gateway Arch;

2-    Créer un parc au-dessus de l’autoroute I-70 qui scinde actuellement la ville en deux.

Ce projet de 380 M$, dont 250 M$ provenant de dons privés, inclus également l’ajout de pistes cyclables, l’expansion d’un musée et l’aménagement d’une place publique pour des spectacles extérieurs.

Le CityArchRiver devrait voir le jour d’ici la fin de 2015.

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Madrid Rio

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Bien que l’ampleur de ce projet dépasse largement le recouvrement de notre autoroute Ville-Marie, le Madrid Rio est franchement inspirant.

Cette initiative pharaonique de 10 kilomètres a été initiée en 2004 afin d’enterrer l’autoroute M-30 qui traverse la ville de Madrid, en créant une gigantesque promenade urbaine linéaire.

On y retrouve des aires de jeu pour enfants, des circuits de remise en forme, des espaces de repos, des pistes cyclables et de nombreux jeux d’eau.

Comprenant plus de 25 000 arbres, le Madrid Rio agit comme un véritable poumon vert en purifiant l’air ambiant et en limitant la création d’îlots de chaleur.

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La Línea Verde

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Située dans la ville mexicaine de Aguascalientes, La Línea Verde est un bel exemple de mobilisation citoyenne qui avait pour but de se réapproprier des terrains pratiquement laissés à l’abandon dans un quartier résidentiel.

Le secteur était devenu un lieu de rencontre pour les gangs de rue et les trafiquants de drogue.

Étant de plus en plus inquiets pour leur sécurité, les citoyens se sont mobilisés pour exiger l’aménagement d’un projet qui contribuerait à redynamiser le secteur et le tissu social.

Résultat : un superbe parc linéaire éclairé à l’énergie solaire et alimenté en eau grâce à une centrale située à proximité. On y retrouve notamment des gyms extérieurs, des terrains de soccer, une piscine publique et plusieurs zones pour pratiquer le Zumba.

Le projet a été réalisé en plusieurs phases au coût de 41 M$ et plusieurs citoyens de l’endroit ont participé à son aménagement.

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Concours national d’idées / Design Montréal

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En terminant, n’oublions pas que la Ville de Montréal avait lancé, en novembre 2009, un concours national d’idées pour l’aménagement des abords de la station de métro Champ-de-Mars.

L’initiative visait à explorer et à illustrer diverses possibilités d’aménagement basées sur l’hypothèse du recouvrement de l’autoroute Ville-Marie et du déplacement éventuel des bretelles de sortie autoroutières.

Voici les 3 propositions lauréates dans la catégorie « Professionnel »:

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Je suis jaloux.

Jaloux des élus de Chicago qui ont récemment procédé à la première pelletée de terre protocolaire pour officialiser le lancement du Bloomingdale Trail.

Inspiré du fameux High Line de New York et de la Promenade plantée de Paris, ce futur parc linéaire surélevé de 4,7 km sera aménagé sur les rails d’un chemin de fer abandonné du centre-ville.

Doté d’un budget 53,7 M$, le projet s’érigera en plusieurs phases et devrait, en principe, voir le jour d’ici la fin de 2014.

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Voici à quoi ressemble actuellement le site:

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Et voici le projet en chantier:

.Bloomingdale Trail 1

Bloomingdale Trail 2

Bloomingdale Trail 4

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Inutile de vous dire que le Bloomingdale Trail suscite [déjà] beaucoup d’enthousiasme auprès des citoyens de Chicago. Je ne serais d’ailleurs pas surpris d’apprendre que les quelques terrains vacants autour de ces rails désaffectés fassent dorénavant l’objet d’une forte spéculation immobilière. Et avec raison!

Il s’agit d’un projet fort structurant pour la ville, qui améliorera indéniablement la qualité de vie des résidants du secteur. Après tout, avoir accès à un parc linéaire de 4,7 km pour faire son jogging ou un peu de vélo, ça n’a pas de prix… surtout en plein centre-ville!

Sans négliger, bien sûr, la dimension environnementale du projet pour réduire concrètement les îlots de chaleur urbains et pour améliorer la qualité de l’air. On pourrait pratiquement parler d’une nouvelle richesse patrimoniale verte qui sera léguée aux futures générations.

Et si on se fie au succès fulgurant du High Line de New York, l’initiative de Chicago risque de se transformer très rapidement en un véritable aimant à touristes.

Une inspiration pour Montréal?

Bloomingdale Trail 3

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Tel que mentionné récemment par Le Devoir, l’aménagement de la piste cyclable sur le boulevard Saint-Laurent, certainement l‘une des plus attendues par les cyclistes montréalais, est malheureusement reportée d’au moins un an. La raison? Le prix proposé par le plus bas soumissionnaire est supérieur de 27% aux prévisions de la Ville de Montréal.

En attendant de nouvelles soumissions, voici les détails de ce réaménagement de l’intersection Saint-Laurent/de Bellechasse:

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Tel que mentionné ce matin dans ma chronique du Journal Métro, les Viennois possèdent un grand talent pour animer leur espace public.

L’exemple qui m’a certainement le plus impressionné se situe en plein cœur du Quartier des Musées où une vaste place publique a été ingénieusement ponctuée de sièges de plastique aux formes géométriques variées. Du jaunes canari au rouge pompier, ces bancs se transforment tout au long de la journée en petits théâtres citoyens que j’ai bien dû observer avec fascination pendant près d’une heure. Les enfants s’y amusent comme des petits fous, alors que de jeunes étudiants y prennent un bain de soleil entre amis. On profite simplement de la vie, quoi !

Un concept simple, mais efficace.

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Il y a de quoi être franchement inquiet en tant que société lorsqu’on voit des statistiques aussi préoccupantes que celles présentées récemment par l’Institut national de la santé publique du Québec.

Une personne majeure sur deux présente un surplus de poids et plus d’un million d’adultes sont carrément obèses. Considérant que notre système de santé est déjà surchargé, à quoi ressemblera-t-il d’ici à peine quelques années si l’on ne s’attaque pas rapidement à cette grave problématique?

Sensibiliser une fois de plus les Québécois à l’importance d’opter pour de saines habitudes de vie peut s’avérer efficace, mais il faut également agir concrètement sur le terrain avec un design urbain mieux adapté au transport actif.

Par exemple, plus d’infrastructures pour le vélo inciterait davantage les Montréalais à bouger dans leurs déplacements quotidiens. La récente création d’un comité consultatif sur le vélo dans la métropole s’avère d’ailleurs une excellente nouvelle en ce sens.

Et pourquoi ne pas multiplier la présence d’appareils d’entraînement physique dans nos parcs? Une belle façon de démocratiser les gyms et de profiter de la saison estivale. Facile d’usage et d’accès, l’initiative a fait ses preuves ailleurs dans le monde, notamment en Chine auprès des personnes âgées.

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Il ne faudrait pas non plus perdre de vue cette série de consultations publiques entreprises par la Ville en 2012 afin de mieux intégrer l’activité physique dans notre paysage urbain. Un exercice très pertinent, certes, tant que les recommandations issues de ces consultations ne soient pas tablettées, comme bien des rapports au Québec ces dernières années. Espérons également qu’une réelle enveloppe budgétaire sera consacrée à l’implantation des mesures suggérées dans ce rapport.

Bref, il faut bouger collectivement dans ce dossier, sans faire un mauvais jeu de mots.

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Plateau

Depuis maintenant plus de deux ans, l’arrondissement du Plateau-Mont-Royal obtient une couverture médiatique imposante. Hausse des tarifs de parcomètres, baisses significatives de revenus pour certains commerçants, nouvelle orientation pour la circulation automobile… La frustration de certains acteurs économiques du secteur se fait régulièrement entendre.

Mais pourquoi autant de frustration? Le Plateau est-il véritablement en train de mourir? Mon entrevue avec Luc Ferrandez, maire de l’arrondissement (réalisée sur les ondes de CIBL):

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La revitalisation du quartier Downtown Eastside à Vancouver entraîne de vives discussions depuis quelques mois. Plusieurs groupes anti-pauvreté s’opposent à l’embourgeoisement du secteur, alors que de nombreux résidents, eux, sont ravis de l’arrivée de nouveaux commerces pour combattre la ghettoïsation.

Peut-on revitaliser un quartier sans le dénaturer? Mon entrevue à l’émission Phare Ouest sur les ondes de Radio-Canada Vancouver:

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