Moulins

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Misant de plus en plus sur la culture comme moteur de développement économique, les quartiers Sainte-Marie et Saint-Jacques lancent un appel de projets aux artistes de la rue Parthenais pour la 1ère édition des Moulins d’art.

Inspirées des moulins à prières tibétains, ces installations artistiques se composent de 6 rouleaux verticaux, sur lesquels sont imprimées des photographies ou des œuvres d’art. Le thème : l’effervescence créative de la rue Parthenais.

Au total, 3 séries de moulins verront le jour dans ce secteur du centre-ville en septembre prochain. Les propositions peuvent être soumises par un artiste seul ou par un collectif avant le 10 août 2013. À noter que tous les domaines artistiques sont admissibles.

Pour plus de détails, cliquez ici.

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« Vraiment l’un des plus laids morceaux d’architecture que j’ai eu le privilège de décorer ». Voilà comment l’artiste new yorkais Steve Power décrit la structure de béton qui a récemment servi de toile de fond pour l’une de ses créations.

Situé à l’intersection des rues Livingston et Hoyt à Brooklyn, ce projet artistique a été réalisé avec les autorités municipales pour embellir un stationnement étagé, dont la structure s’était considérablement dégradée avec le temps.

L’initiative s’inscrit également dans une série de mesures pour démocratiser l’art dans les rues de la métropole.

Une idée inspirante pour combattre notre bétonophobie collective, qui rappelle notamment les actions entreprises ces dernières années par le Plateau Mont-Royal pour mettre un peu de couleur sous quelques viaducs.

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À lire également | Pour contrer la bétonophobie

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Si vous avez le vertige, tenez-vous loin de la nouvelle expérience artistique de l’Argentin Tomás Saraceno.

S’apparentant à une toile d’araignée géante tissée dans le cosmos, son installation In Orbit forme un paysage surréaliste au musée allemand kunstsammlung nordrhein-westfalen, donnant l’impression aux visiteurs de nager dans les nuages.

L’œuvre est composée de multiples filets de sécurité, tous suspendus à plus de 25 mètres du sol, et entrelacés sur 3 niveaux par une série d’énormes sphères en PVC.

Pour l’artiste, ceux qui osent tester son installation passeront nécessairement par une large gamme d’émotions et de sensations, allant d’une impression de vol d’oiseau jusqu’au sentiment de flotter dans les airs.

Réalisée en collaboration avec des ingénieurs, des architectes et des biologistes, l’œuvre de Tomás Saraceno restera en place pour les 3 prochaines années.

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Vidéo | Voici à quoi ressemble l’expérience:

 

Quelques images des projets précédents de l’artiste:

S’il y a bien une institution montréalaise qui contribue concrètement à l’image de marque de notre métropole, c’est définitivement le Musée des Beaux Arts de Montréal (MBAM). La qualité de ses expositions et sa popularité grandissante depuis l’arrivée de la directrice Nathalie Bondil en sont des preuves directes. Mais la recette du succès de l’établissement ne réside pas que dans son contenu: elle s’explique également par son contenant.

L’annonce de la semaine dernière concernant la création de leur cinquième pavillon démontre d’ailleurs, une fois de plus, cette véritable intention de devenir un lieu culturel iconique de notre ville. Depuis plusieurs années, le MBAM ouvre non seulement une petite fenêtre sur notre identité culturelle via ses diverses expositions, mais va encore plus loin en faisant rayonner nos architectes québécois à travers les murs même de l’institution.

Prenons simplement l’exemple du pavillon Claire et Marc Bourgie ou encore des Studios Art & Éducation Michel de la Chenelière. Ce sont certainement deux des réalisations les plus marquantes à Montréal ces dernières années. L’architecture reste après tout une forme d’art urbain qui façonne le visage de notre ville, qui nous définit en tant que collectivité. Le MBAM l’a saisi. D’autres devraient peut-être s’en inspirer.

Pourquoi? Pour notre image à l’international. Pour notre économie locale. Pour notre industrie touristique. Pour notre fierté collective. Des projets bien réfléchis, audacieux  et dotés de budgets raisonnables peuvent aisément se rentabiliser à long terme en devenant de réels moteurs économiques pour la région.

Pensez-y quelques secondes. Quel est l’un des attraits touristiques incontournables de San Francisco? Le Golden Gate. De Sydney? L’Opera House. De Barcelone? La Sagrada Família. L’architecture novatrice se transforme non seulement en fierté nationale, mais également en véritable aimant à touristes en quête de nouveautés et d’émerveillement. Considérer la créativité comme un « power trip » d’architectes en manque de reconnaissance publique, ou encore comme une vulgaire fantaisie, serait une grave erreur. Il s’agit, au contraire, d’un cadeau collectif que s’offre une société.

Mes félicitations au MBAM et au consortium Manon Asselin Architecte et Jodoin Lamarre Pratte Architectes.

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