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Tel que mentionné cette semaine dans ma chronique du Journal Métro, notre mythique Quartier chinois de Montréal n’est malheureusement plus l’ombre de lui-même. Trous dans la chaussée, immeubles vétustes, itinérance croissante, éclairage inadéquat du domaine public… Les problèmes se multiplient sans cesse ces dernières années. L’absence d’une réelle stratégie économique pour relancer ce grand atout culturel de notre métropole se fait de plus en plus ressentir.



Personnellement, je partage à 100% la position de Jean Marc Venne, l’un des intervenants cités dans ma chronique. Le carcan folklorique du Quartier est dépassé. Il gagnerait à évoluer, sans pour autant renier son patrimoine culturel et son architecture.
Posons-nous la question suivante: qui va au Quartier chinois et pourquoi?
Qui? Le touriste et une infime partie des Montréalais.
Pourquoi? Son patrimoine (bien que limité) et sa gastronomie.
Pour le reste, nous avons très peu de raisons de s’y déplacer au quotidien. Il n’y a pratiquement pas de terrasses pour inciter les « happy hour », de places publiques animées pour les familles et de cafés pour étudier. La santé économique du secteur peut reposer en partie sur son cachet historique et touristique, certes, mais il ne faudrait pas négliger les Montréalais pour autant.
Pourquoi ne pas s’inspirer davantage du modèle économique du Vieux-Montréal? Étrangers et locaux se sentent les bienvenus à l’année, autant pour la programmation culturelle du site que son nightlife. On y retrouve un meilleur équilibre entre l’offre touristique, commerciale et résidentielle. Certains diront que le Vieux-Montréal aurait également besoin d’un petit lifting. Ce n’est pas faux. Mais il serait difficile de nier que leur modèle économique fonctionne actuellement drôlement mieux que celui du Quartier chinois.
Et pour ce qui est de la dimension architecturale, le secteur pourrait effectivement refléter davantage la Chine d’aujourd’hui avec ses valeurs et sa modernité. Pour mieux comprendre cette idée, voici quelques photos du quartier Houhai à Pékin. Certains aspects de ce site ultra-touristique pourraient facilement se transposer à Montréal, notamment son offre commerciale.





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