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Dans le cadre des Journées du Patrimoine de Casablanca, l’artiste Miguel Chevalier a été invité à mettre en valeur artistiquement un lieu emblématique de la ville, soit l’ancienne église du Sacré Cœur.

Étant un pionnier de l’art numérique dans cette région du monde, l’artiste a conçu un « tapis magique » (certains parlent également d’un kaléidoscope géant) qui nous propose un voyage virtuel inspiré de l’univers de la biologie et des micro-organismes.

Et si l’on se fie à cette vidéo, les visiteurs semblent bien s’amuser en déambulant directement sur l’œuvre d’art numérique.

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À lire également | Une mascarade interactive pour la Nuit blanche

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Alors que le nombre de véhicules ne cesse d’augmenter sur nos routes, de plus en plus de stations-service se retrouvent ironiquement abandonnées un peu partout en Amérique du Nord et en Europe.

Comme je le mentionnais dans l’une de mes premières chroniques au Journal Métro, les stations-service de petite taille luttent continuellement pour survivre dans ce marché ultra-compétitif de la pompe à essence. La fluctuation du prix du pétrole, les marges de profit minimes et l’emprise des « super stations-service » avec restaurant et lave-auto expliquent majoritairement ces disparitions.

À Montréal seulement, 85 stations-service ont dû fermer leurs portes au cours des cinq dernières années selon le Kent Group, une entreprise de recherche gravitant autour de l’univers pétrolier.

Résultat? Les bâtiments fantômes se multiplient, attirant les graffiteurs et autres vandales.

Est-ce donc possible de leur offrir une seconde vie, du moins temporairement?

À New York, un artiste vient tout juste de convertir une station-service désaffectée en œuvre d’art éphémère. Cette intervention urbaine a fait naître en plein cœur de la ville un paysage plutôt surréaliste, composé d’une douzaine de moutons dispersés autour des pompes à essence.

L’installation a été réalisée grâce au programme d’art public Getty Station, une idée du développeur immobilier et collecteur d’art Michael Shvo afin de créer des expositions en plein air au cœur du quartier de Chelsea.

Voici donc quelques images de cette oeuvre:

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C’est vendredi dernier que se tenait le Sommet sur l’avenir du mont Royal à l’École Polytechnique de l’Université de Montréal. L’événement a réuni près de 150 participants, particulièrement concernés par l’avenir de la montagne, afin d’établir de grandes lignes directrices à suivre ces prochaines années pour la protection et la mise en valeur de ce milieu naturel.

L’une des thématiques abordées concernait l’avenir des grands ensembles institutionnels situés sur la montagne (ou à proximité), notamment l’Hôtel-Dieu, l’hôpital Royal Victoria et celui des Schriners. Leur déménagement respectif laissera en plan 240 000 m2 de plancher, soit l’équivalent de 40 terrains de football.

Quel avenir réserve-t-on à ces bâtiments ? Des condos de luxe ? Des pavillons universitaires?

Pour plus de détails, voici un reportage de Radio-Canada sur le sujet | Les Amis de la montagne craignent le retour du « privé » 

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À lire également | Le mont Royal se vide. On fait quoi?

 

 

 

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Tel que mentionné dans ma plus récente chronique du Journal Métro, privatiser un lieu de culte s’avère généralement une délicate opération pour éviter de sacrifier son rôle communautaire dans un quartier. Les groupes d’opposition peuvent se former très rapidement (et parfois avec raison) lorsqu’un promoteur suggère de convertir une église en condos, par exemple. Cette dernière deviendra alors inaccessible à l’ensemble de la collectivité, peu importe son importance historique dans l’évolution de sa ville.

Soyons néanmoins réalistes : nos gouvernements n’ont pas les ressources nécessaires, autant financières qu’humaines, pour sauvegarder l’entièreté de notre patrimoine religieux. Les églises désertées se comptent actuellement par centaines à travers la province. C’est pourquoi laisser le privé s’immiscer dans la sauvegarde de ce patrimoine sacré n’est pas nécessairement une mauvaise idée, en autant que le projet soit bien réfléchi et que l’architecte évite de charcuter maladroitement l’espace.

Un exemple inspirant est certainement celui de l’église Saint-Jude située sur la rue Saint-Denis à Montréal, juste au sud de Duluth. Le jeune architecte montréalais Tom Balaban a brillamment converti ce lieu de culte abandonné depuis plusieurs années en spa finlandais, combiné à centre d’entraînement physique. Coût total de l’opération: 6 M$, soit 2,4 M$ pour le terrain et le bâtiment, ainsi que 3,6 M$ pour le chantier.

De l’extérieur, le visage de l’église n’a pas beaucoup changé. Il s’apparente toujours à de nombreux autres lieux de culte dans la métropole. À l’intérieur, par contre, c’est une toute autre histoire : on réalise rapidement qu’on a affaire à une nouvelle signature architecturale de haut calibre.

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La revitalisation du quartier Downtown Eastside à Vancouver entraîne de vives discussions depuis quelques mois. Plusieurs groupes anti-pauvreté s’opposent à l’embourgeoisement du secteur, alors que de nombreux résidents, eux, sont ravis de l’arrivée de nouveaux commerces pour combattre la ghettoïsation.

Peut-on revitaliser un quartier sans le dénaturer? Mon entrevue à l’émission Phare Ouest sur les ondes de Radio-Canada Vancouver:

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Inauguré en 1862, le Het Arresthuis (La Maison du Jugement) a accueilli pendant plus d’un siècle et demi des prisonniers condamnés par les tribunaux des Pays-Bas.

En 2002, l’établissement carcéral a été cédé à des embaumeurs, pour finalement fermer officiellement ses portes à peine 5 ans plus tard.

Difficile de croire qu’aujourd’hui, des vacanciers de partout sur la planète paient des centaines de dollars pour séjourner dans cet établissement, récemment converti en hôtel de luxe par la firme Van der valk design.

Baptisés avec des noms tels que « L’avocat » ou « Le juge », 36 chambres et 7 suites ont été brillamment aménagées à l’intérieur des murs.

 Voyez le résultat:

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Héritage Montréal a publié hier sa liste annuelle des 10 sites emblématiques de notre patrimoine architectural les plus menacés dans la métropole.

Voici ces bâtiments qui requièrent une intervention urgente de la part des autorités, selon l’organisme.

Le square Viger est l’un des plus anciens squares publics de Montréal, aménagé à partir d’espaces de marché remontant aux années 1810. L’Agora, conçu en 1976 et inauguré en 1981, est un espace public réalisé par l’artiste Charles Daudelin.
Le square Viger est l’un des plus anciens squares publics de Montréal, aménagé à partir d’espaces de marché remontant aux années 1810. L’Agora, conçu en 1976 et inauguré en 1981, est un espace public réalisé par l’artiste Charles Daudelin.
La Caserne Létourneux se démarque par son architecture originale et unique à Montréal.
La Caserne Létourneux se démarque par son architecture originale et unique à Montréal.
Premier grand projet résidentiel moderne pour cette ville au passé agricole, la Coopérative de Saint-Léonard a été créée afin d’offrir une maison aux familles à revenus faibles et modestes.
Premier grand projet résidentiel moderne pour cette ville au passé agricole, la Coopérative de Saint-Léonard a été créée afin d’offrir une maison aux familles à revenus faibles et modestes.
Construit en 1875, l’édifice Rodier est l’un des derniers témoins de l’importance entrée du centre-ville que constituait jadis le square Chaboillez, face à l’ancienne gare Bonaventure, occupé aujourd’hui par les accès souterrains de l’autoroute Ville-Marie et le Planétarium.
Construit en 1875, l’édifice Rodier est l’un des derniers témoins de l’importance entrée du centre-ville que constituait jadis le square Chaboillez, face à l’ancienne gare Bonaventure, occupé aujourd’hui par les accès souterrains de l’autoroute Ville-Marie et le Planétarium.
Fondée à la fin du 19e siècle, la forge Cadieux témoigne avec éloquence de ces nombreux lieux de fabrication artisanale de petites échelles qui ont été si importants pour l’économie locale.
Fondée à la fin du 19e siècle, la forge Cadieux témoigne avec éloquence de ces nombreux lieux de fabrication artisanale de petites échelles qui ont été si importants pour l’économie locale.
L’Institut des sœurs de Miséricorde rappelle l’incontournable présence des communautés religieuses dans la vie montréalaise au 19e siècle.
L’Institut des sœurs de Miséricorde rappelle l’incontournable présence des communautés religieuses dans la vie montréalaise au 19e siècle.
Le boulevard Saint-Laurent, aussi surnommé la « Main », est un des éléments fondamentaux du patrimoine montréalais. La majorité des bâtiments de l’îlot entre les rues Sainte-Catherine et René-Lévesque remontent à la fin du 19e siècle alors que le boulevard fut élargi, amenant la construction de nombreux édifices dérivant de l’esprit néo-Roman ou néo-Renaissance.
Le boulevard Saint-Laurent, aussi surnommé la « Main », est un des éléments fondamentaux du patrimoine montréalais. La majorité des bâtiments de l’îlot entre les rues Sainte-Catherine et René-Lévesque remontent à la fin du 19e siècle alors que le boulevard fut élargi, amenant la construction de nombreux édifices dérivant de l’esprit néo-Roman ou néo-Renaissance.
La maison Redpath est une des rares maisons d’architecture Queen Anne encore présente à Montréal. Elle se démarque par ses jeux de briques rouges, ses ardoises, ses multiples pignons et sa haute cheminée.
La maison Redpath est une des rares maisons d’architecture Queen Anne encore présente à Montréal. Elle se démarque par ses jeux de briques rouges, ses ardoises, ses multiples pignons et sa haute cheminée.
Situé dans l’arrondissement Hochelaga-Maisonneuve, l’église Très-Saint-Nom-De-Jésus a été construite au début du 20ième siècle.
Situé dans l’arrondissement Hochelaga-Maisonneuve, l’église Très-Saint-Nom-De-Jésus a été construite au début du 20ième siècle.
La Place des Nations a été réalisée dans le cadre du grand projet d’aménagement de Terre des Hommes pour l’Exposition universelle de 1967.
La Place des Nations a été réalisée dans le cadre du grand projet d’aménagement de Terre des Hommes pour l’Exposition universelle de 1967.

 

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Ma collègue du Journal Métro,  Camille Laurin-Desjardins, nous apprenait ce matin qu’une nouvelle murale temporaire a récemment fait son apparition dans le tunnel Champ-de-Mars, reliant la station de métro du même nom au Vieux-Montréal.

Chapeauté par l’organisme MU, ce projet artistique se présente comme la première étape d’un large plan de revitalisation pour embellir les murs monotones de ce tunnel souterrain.

Peinte à l’acrylique, l’œuvre est signée par le collectif Cease qui a réalisé les travaux en 3 jours seulement.

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Pour plus de détails sur l’initiative:

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Originaire d’Atlanta, le graffiteur  Alex Brewer (mieux connu sous son nom d’artiste Hense) a récemment été embauché par la ville de Washington dans le cadre d’un programme de revitalisation de divers quartiers abandonnés. Son mandat: ressusciter artistiquement une église désaffectée.

S’inspirant de la vocation de son futur voisin, un musée d’art contemporain, l’artiste a créé une toile géante en couvrant entièrement de peinture multicolore l’édifice religieux. Le résultat, qui n’est pas sans rappeler le mouvement expressionniste, est pour le moins surprenant, pour ne pas dire choquant aux yeux de certains.

Est-ce qu’une telle initiative pourrait voir le jour à Montréal ou est-ce trop audacieux? Sincèrement, je n’ai pas la réponse à cette question. Rappelez-vous simplement la ridicule controverse de 2010 entourant l’œuvre d’art Milieu Humide du consortium Atelier In Situ et VLAN paysages. Certains Montréalais ont demandé son démantèlement immédiat pour « atteinte au bon goût ». Imaginez! Alors peinturer un arc-en-ciel géant sur un bâtiment de notre patrimoine religieux, même abandonné, me semble une aventure périlleuse pour l’artiste qui s’y tenterait. Mais bon, j’espère sincèrement me tromper.

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À propos de Hense

Actif depuis le début des années 90, Hense a décroché de nombreux contrats du genre un peu partout sur la planète, allant des États-Unis à l’Espagne, la France, le Japon ou encore le Mexique. Ses œuvres extérieures se concentrent surtout sur des bâtiments désaffectés ou encore sur des infrastructures routières.

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Tel que mentionné cette semaine dans ma chronique du Journal Métro, notre mythique Quartier chinois de Montréal n’est malheureusement plus l’ombre de lui-même. Trous dans la chaussée, immeubles vétustes, itinérance croissante, éclairage inadéquat du domaine public… Les problèmes se multiplient sans cesse ces dernières années. L’absence d’une réelle stratégie économique pour relancer ce grand atout culturel de notre métropole se fait de plus en plus ressentir.

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Crédits Marc-André Carignan - Rue de la Gauchetière

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Personnellement, je partage à 100% la position de Jean Marc Venne, l’un des intervenants cités dans ma chronique. Le carcan folklorique du Quartier est dépassé. Il gagnerait à évoluer, sans pour autant renier son patrimoine culturel et son architecture.

Posons-nous la question suivante: qui va au Quartier chinois et pourquoi?

Qui? Le touriste et une infime partie des Montréalais.

Pourquoi? Son patrimoine (bien que limité) et sa gastronomie.

Pour le reste, nous avons très peu de raisons de s’y déplacer au quotidien. Il n’y a pratiquement pas de terrasses pour inciter les « happy hour », de places publiques animées pour les familles et de cafés pour étudier. La santé économique du secteur peut reposer en partie sur son cachet historique et touristique, certes, mais il ne faudrait pas négliger les Montréalais pour autant.

Pourquoi ne pas s’inspirer davantage du modèle économique du Vieux-Montréal? Étrangers et locaux se sentent les bienvenus à l’année, autant pour la programmation culturelle du site que son nightlife. On y retrouve un meilleur équilibre entre l’offre touristique, commerciale et résidentielle. Certains diront que le Vieux-Montréal aurait également besoin d’un petit lifting. Ce n’est pas faux. Mais il serait difficile de nier que leur modèle économique fonctionne actuellement drôlement mieux que celui du Quartier chinois.

Et pour ce qui est de la dimension architecturale, le secteur pourrait effectivement refléter davantage la Chine d’aujourd’hui avec ses valeurs et sa modernité. Pour mieux comprendre cette idée, voici quelques photos du quartier Houhai à Pékin. Certains aspects de ce site ultra-touristique pourraient facilement se transposer à Montréal, notamment son offre commerciale.

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