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« Il fait chaud dans le métro ».
On se rappellera longtemps de cette vidéo parodiant la première campagne de pub du métro de Montréal. Une vidéo qui avait été mise en ligne en 2010 alors que Projet Montréal critiquait la décision de la STM de rejeter l’idée de climatiser ses futures voitures de métro Azur.
Et c’est vrai qu’il fait parfois très chaud dans nos souterrains, particulièrement en hiver avec nos gros manteaux. La température peut parfois atteindre 32°C dans certaines stations, selon des tests effectués par l’Agence QMI en 2012.
Cette chaleur est évidemment produite par les voitures de métro elles-mêmes, mais également par l’éclairage du réseau, les usagers du service, les systèmes mécaniques… Bref, les sources sont nombreuses.
Mais non seulement cette chaleur est désagréable pour l’usager, elle n’est également aucunement récupérée pour un usage alternatif, comme chauffer des bâtiments.
Une idée farfelue ? C’est pourtant ce que le plus vieux métro du monde, celui de Londres, tentera de faire sous peu avec la mise en place d’un projet-pilote très inspirant.
Le concept est simple: rediriger la chaleur dégagée par les systèmes électriques du London Underground vers le réseau d’une petite entreprise locale de production d’énergie baptisée Bunhill Energy Center. Cette dernière alimente déjà près de 700 domiciles grâce à son réseau de chauffage plutôt novateur, comme vous pouvez le constater ici :
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La subvention entourant ce projet-pilote permettra au Bunhill Energy Center d’élargir son réseau afin d’aller rejoindre 500 nouveaux clients d’ici les prochaines années.
De leur côté, les autorités municipales vantent cette nouvelle stratégie comme étant une solution concrète pour aider les familles à réduire significativement leur facture de chauffage.
Pas fou comme idée. Réaliste pour Montréal? Pourquoi pas avec les nombreux bâtiments longeant nos 4 lignes de métro!?
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Pour plus de détails:
Dans les faits, ce n’est pas la chaleur du »tube » qui chauffera les maisons, mais bien de la vapeur produite par de petites centrales thermiques. La chaleur du métro ne fera que ralentir la perdition de chaleur subie à travers le réseau.
C’est intéressant et ingénieux, mais c’est difficilement transférable à Montréal, une ville où la vapeur voyage peu et où les immeubles produisent eux-mêmes leur chauffage.
Bonjour, je finalise présentement un projet de design à la maîtrise en design de l’UQAM sur la valorisation de la chaleur produite par le métro.
Merci pour votre article qui me permet de compléter ma recherche de faisabilité technologique. Je voulais par le fait même vous transmettre deux sites en lien avec le sujet de cet article :
Le premier est un article du New York Times, sur les projets de récupération de chaleur en France et particulièrement à Stockholm :
http://opinionator.blogs.nytimes.com/2012/12/29/the-power-of-a-hot-body/?_php=true&_type=blogs&_php=true&_type=blogs&_r=1
Et le deuxième est un lien avec le projet de stockholm, qui présente une vision plus large du développement des villes au 21e siècle. Bien sûr, la récupération de chaleur est une partie de la solution :
http://www.symbiocity.org/Templates/Pages/Page.aspx?id=136&epslanguage=en#subpageanchor
Peut-être à évaluer pour le prolongement de la ligne bleue?
Très bonne idée. Peut-être que M. Coderre pourrait partir un projet comme ça?