Comment se porte le Plateau, monsieur le maire?

Plateau

Depuis maintenant plus de deux ans, l’arrondissement du Plateau-Mont-Royal obtient une couverture médiatique imposante. Hausse des tarifs de parcomètres, baisses significatives de revenus pour certains commerçants, nouvelle orientation pour la circulation automobile… La frustration de certains acteurs économiques du secteur se fait régulièrement entendre.

Mais pourquoi autant de frustration? Le Plateau est-il véritablement en train de mourir? Mon entrevue avec Luc Ferrandez, maire de l’arrondissement (réalisée sur les ondes de CIBL):

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10 Comments

  1. Le problème avec votre vision c’est qu’elle est essentiellement centrée sur l’habitant du Plateau. Or, une ville et un arrondissement, c’est bien sûr ses citoyens, mais aussi ses commerces qui paient une large part des taxes de l’arrondissement. C’est bien beau de dire que les citoyens à proximité des commerces vont y faire leurs achats, mais est-ce suffisant pour assurer la survie des commerces en question? La réponse est non dans bien des cas. Les commerces ont aussi besoin de l’apport financier des clients extérieurs de l’arrondissement. Et c’est d’ailleurs un apport économique externe à l’arrondissement qui permet d’alléger le fardeau financier des citoyens.

    Cette vision centrée sur soi dont vous nous faites part est la recette pour tuer les commerçants du Plateau et d’ici quelques années, il ne vous restera plus autant de choix de commerces de proximité et vous aussi serez alors contraints de sortir du Plateau pour faire vos courses. Les citoyens du Plateau doivent en prendre conscience puisque leur maire porte des oeillères idéologiques.

    Les stationnements de courte durée sur le Plateau sont beaucoup plus chers que ceux de l’arrondissement d’Outremont au point où il est préférable d’aller petit-déjeuner à Outremont que sur le Plateau. Quand votre stationnement vous coûte plus cher que votre petit déjeuner, il y a un problème. Et les commerçants qui ont besoin de la clientèle extérieure n’ont d’autre choix que de fermer boutique ou d’aller s’installer ailleurs.

    Il restera quoi à l’arrondissement? Augmenter les taxes? Importer des entreprises qui devraient s’installer au centre-ville dans le quartier Mile-End contribuant à l’explosion de la valeur foncière?

    D’ici cinq ans, le Plateau ne sera plus lui-même si cette tendance continue.

  2. On aurait besoin plus de maire comme M. Ferrandez, dans nos villes .On voit qu’il est un homme simple et compètent, il connait bien sa ville. À la prochaine élection je lui souhaite de gagner.

  3. C’est drôle, mais moi et une bonne partie des 101,000 autres résidents du Plateau ne voient pas ça comme vous le voyez, M. Goulet. La plupart des commerces vont très bien parce qu’ils offrent ce que les résidents achètent, qu’ils soient à pied, en vélo, en auto, en métro, en autobus ou à dos d’âne… En fait les commerces existent et vivent bien parce que les gens qui résident dans le quartier sont là… pas l’inverse. Le fait qu’ils aient ou non un char n’a absolument pas rapport… Venez-voir l’avenue Mont-Royal l’été (je demeure à côté, je dois savoir de quoi je parle!), et venez me dire « qu’y a pas’d’monde ». Ce serait une fausseté non seulement « surmédiatisée », mais véhiculée et répétée à tort par des gens comme vous.

  4. Monsieur Goulet, vous semblez mal comprendre l’impact économique de ceux qui préfèrent vivre leur urbanité sans auto. Un résident sans auto achète d’abord local et investit quotidiennement dans tous les commerces qui l’entourent.
    Un résident sans auto fait le choix, très agréable, de vie de ne pas s’acheter un char pour aller travailler pour payer son char. Ainsi, il lui reste moult sous pour profiter des multiples aspects de la vie.

    Et aussi, un résident sans auto n’occupe pas avec son bien privé, fabriqué on ne sait plus où, l’espace public tant convoité. Il contribue donc doublement à l’activité économique de son quartier en laissant 24|7 de l’espace de stationnement sur rue si apprécié autant des visiteurs et que des commerçants. ;-)

  5. Merci pour cette belle entrevue de contenu. Ça fait beaucoup de bien de voir un journaliste qui connait son dossier, qui est bien préparé, pose des questions intelligentes et écoute. Ça change des grands médias! Quant à M. Ferrandez, quel discours articulé, quelle connaissance fine des problématiques économiques de son arrondissement et quelle vision du développement. Le mystère demeure toujours, pourquoi est-ce si difficile de l’écouter et de le laisser parler et agir ? Très peu de gens en politique sont de cette trempe et font preuve d’autant de courage.

  6. Je crois effectivement que les médias s’acharnent et peuvent provoquer une espèce de haine revancharde des consommateurs non-résidants.

    En fait, il règne toujours une vague jalousie par rapport aux Plateausards qui jouissent d’un espace de vie fantastique, où tout est à proximité, dans une ambiance tellement agréable. Quand je dis que j’habite le Plateau, houlala, la réaction n’est jamais neutre. Maintenant c’est cool d’habiter Villeray, Masson, c’est déjà has been. Alors imaginez le Plateau.

    Je m’inquiète aussi parfois de voir tant de commerces fermer récemment. Mais je ne sais comment analyser la chose, et je refuse de blâmer les initiatives tellement courageuses d’un maire.

    J’ai le sentiment que nous prendrons vraiment le pouls de la situation cet été. Quand les épaules se découvrent, le Plateau bronze!

  7. Justement il manque d’acheteur d’autos sur le plateau. On va bâtir une belle économie, créer de l’emplois et avoir un bon niveau de vie avec des granos qui se véhiculent en vieux vélo et qui restent 5 heures autour d’un seul café dans un resto. Peut être que c’est une partie de la clientèle qui est le problème.

    Et c’est normal qu’il y ait des commerces qui fonctionnent. Imaginez une rue avec 200 commerces fermé sur 200 emplacements ! C’est un peu comme dire, 50% des gens ont le cancer ? bahh, 50% ne l’on pas, où est le problème? C’est le ratio qui importe. Combien ne fonctionnent pas en rapport aux autres quartiers.

    La SURmédiation n’est que le reflet du problème. Il n’y avait pas de SURmédiation avant Mr le roi du plateau. En effet, pauvres commerçants.

  8. La SURmédiatisation négative bien entretenue par certains commerçants de l’avenue Mont-Royal n’est jamais analysée par les media qui y contribuent généreusement. C’est à mon avis, ce qui fait le plus de torts aux commerces fragiles. Ceci dit, il y a plein de business qui fonctionnent merveilleusement bien sur le Plateau mais ça …. ça ne fait pas vendre les journaux plein d’annonces d’autos ;-)
    andré boulanger

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